PÉNURIE

PÉNURIE 15 novembre 2019

 LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ SONT CONCENTRÉS À CASABLANCA

La carte sanitaire élaborée par le ministère de la Santé montre une grande pénurie en ressources humaines dans le secteur public. Elle révèle que ce secteur compte 12025 professionnels de santé dont 3853 médecins généralistes, 7553 médecins spécialistes, 459 dentistes et 160 pharmaciens. Les chiffres concernant certaines spécialités médicales sont alarmants : le secteur public ne compte que 126 oncologues, 42 chirurgiens cardiovasculaire, 42 spécialistes en réanimation médicale, 4 toxicologues et 32 spécialistes en médecine d’urgence et de catastrophe.

   Doctinews N°125 OCTOBRE  2019

ISMAIL BERRADA

Directeur de publication et de la rédaction


La répartition inégale des effectifs est un autre problème qui complique l’accès de la population aux soins, surtout dans les régions rurales. En effet, les professionnels de santé médicaux sont concentrés essentiellement à Casablanca où leur nombre se chiffre à 2986, suivie des régions de Fès-Meknès (1749), Rabat-Salé-Kénitra (1688) Marrakech-Safi (1658), l’Oriental (1048) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (870). Ils sont beaucoup moins présents dans les régions du Souss-Massa (584), Beni Mellal-Khénifra (575), Drâa-Tafilalet (391), Guelmim-Oued Noun (215), Laayoune-Sakia El Hamra (181) et Dakhla-Oued Eddahab (80). Concernant les infrastructures de soins, le secteur compte 149 hôpitaux, avec une capacité de 23 897 lits, 838 centres de santé urbains et 1274 centres de santé ruraux. Quant aux équipements, le pays enregistre une pénurie en matériel biomédical. A titre d’exemple, les structures de soins publiques ne disposent que de 80 unités de mammographie, 99 scanographes et 17 IRM. Il est vrai que des efforts considérables ont été déployés depuis de nombreuses années par le ministère de la Santé pour améliorer l’accès des citoyens aux soins. Toutefois, ces efforts semblent insuffisants eu égard aux besoins immenses de la population. Il est donc primordial de réfléchir à de nouvelles approches qui pourraient permettre de renforcer l’effectif des ressources humaines, surtout médicales et paramédicales, et d’acquérir de nouveaux équipements médicaux afin de répondre aux attentes des citoyens et des professionnels de santé. Le ministère de la Santé devrait également instaurer des mesures incitatives, notamment matérielles, afin d’encourager les médecins fraichement diplômés à passer le concours d’intégration et de lutter ainsi contre la problématique des « déserts médicaux ».

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