La nature même de leur traitement les expose au risque d’infection par le virus, car ils sont obligés de se déplacer au centre de dialyse et donc de se retrouver en contact avec d’autres patients et avec les membres du personnel soignant, sans oublier les moyens de transport publics ou familiaux qu’ils empruntent. Malgré tout cela, les études sur les vaccins anti-covid n’ont pas inclus cette catégorie de patients. Par conséquent, la meilleure façon de maximiser leur sécurité est de limiter les expositions au risque. Pour d’autres maladies infectieuses, cela a été accompli grâce à des campagnes dans les centres de dialyse pour augmenter les taux de vaccination des patients et du personnel, y compris pour les virus de la grippe et de l’hépatite B. Ces leçons, qui mettent l’accent sur la vaccination des patients et du personnel, peuvent être étendues au Covid-19. Ainsi, une bonne surveillance, un contact permanent avec le médecin traitant et un contrôle régulier des dialysés, permettent de détecter précocement les éventuels effets indésirables, et font partie des recommandations à observer pour la population de dialysés avant et après la vaccination, même si les données d’immunogénicité et de sécurité à court terme sont rassurantes. Au sein de l’association REINS, nous soutenons la priorisation stratégique des patients sous dialyse pour la vaccination anti-covid, afin d’augmenter la sécurité dans les centres de dialyse en réduisant le risque d’infection chez ces patients qui sont obligatoirement rassemblés lors de séances d’hémodialyse prolongées, aux côtés des membres du personnel de dialyse. De même, les membres du personnel des établissements de dialyse doivent être inclus en tant que receveurs prioritaires du vaccin, et ce quel que soit leur âge, étant donné qu’ils peuvent être contaminés dans les centres mais surtout être un vecteur de contamination et donc un danger pour ces malades très vulnérables.
NÉPHROLOGIE
VACCINATION ANTI-COVID ET DIALYSE
Les patients dialysés représentent une population fragile à cause de leur capacité limitée à faire face au virus et leur vulnérabilité accrue aux infections et sont donc plus à risque de développer des complications. Sans oublier que ces patients ont souvent de nombreux facteurs de risque et donc une grande comorbidité.