Ce webinaire a été introduit par le Pr Raouf Mohsine, chef de service de chirurgie oncologie digestive à l’INO. « Au Maroc, selon le registre des cancers, le cancer du rectum est le premier des cancers digestifs. Il touche une population de plus en plus jeune puisque l’âge moyen d’atteinte par ce cancer est de 55 ans, avec une légère prédominance masculine » a-t-il expliqué. Et de préciser : « Rien que dans l’Institut National d’Oncologie, nous pratiquons environ 50 résections rectales par an ». Ce cancer expose le patient à une diffusion métastatique au niveau du foie ou des poumons, mais également à des récidives locorégionales qui sont, en général, non résécables. En ce qui concerne le traitement, il repose essentiellement sur la résection chirurgicale, associée à une excision mésorectale totale, mais également à un traitement néoadjuvant (radiothérapie, chimiothérapie). De ce fait, la décision thérapeutique est lourde et impose une discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), faisant appel à des radiologues, des gastroentérologues, des oncologues, des chirurgiens…. La décision thérapeutique tient compte de plusieurs éléments, notamment la notion de conservation sphinctérienne. Les stomies rentrent également en jeu, de par leur morbidité non négligeable et leur impact physique, psychologique et social. Sans oublier les aspects génito-urinaires, digestifs et sexuels à prendre en compte, mais aussi les séquelles sur la qualité de vie. Pour toutes ces raisons, l’INO rassemble à la fois des services de chimiothérapie, de radiothérapie, d’oncologie, de chirurgie, de réanimation... Ce qui contribue à faciliter la communication des différentes décisions prises lors de la RCP, à travers un système d’information hospitalier bien rodé.